Description des Ammonites
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Les conditions de fossilisation n'ayant que très exceptionnellement permis la conservation des parties molles, c'est donc sur la coquille(forme, taille, ornementation, sutures) que s'appuie la détermination des espèces. Cette méthode a parfois abouti à une multiplication excessive du nombre d'espèces si on admet qu'il puisse exister des variations au sein d'une même population. La coquille des Ammonites est du type planispiral, c’est-à-dire qu’elle s’enroule dans un plan autour de la loge initiale. Cependant, au Crétacé, des Ammonites s'éloignent de ce type pour arborer des formes dites "déroulées"que certains considèrent comme un signe de dégénérescence.

La coquille de l'Ammonite se compose de la loge initiale, du phragmacône et de la loge d'habitation.

On appelle protoconque ou ammonitella la partie de la coquille regroupant la loge initiale embryonnaire et le premier tour du phragmaône.

Le phragmacône assure la flottabilité. Il est constitué d'une série de chambres(ou camerae)délimitées par des cloisons(ou septa) dessinant des sutures plus ou moins complexes à base de lobes et selles.

La loge d'habitation qui accueille l'animal proprement dit, est dépourvue de cloisons. Sa terminaison (dénommée péristome) peut prendre, selon les espèces, des formes variées notamment avec l'apparition d'apophyses.

 

On distingue les formes monomorphes (évolute ou involute selon l'importance de recouvrement du dernier tour) des formes hétéromorphes (déroulées).

 

L'ornementation de la coquille présente un large spectre de variations, autant de tentatives d'adaptions aux milieux de vie et à leurs changements. Fonctions défensive, offensive, locomotrice... ?

La grande variation de taille au sein d'une même espèce serait imputable à un dimorphisme sexuel que l'on retrouve encore aujourd'hui chez certains animaux dont le Nautile. On nomme macroconque l'individu de grande taille et microconque celui de plus petite taille. A noter que dans les gisements albiens, les spécimens macroconques sont bien moins fréquents, alors que généralement on constate une répartition égale ou inverse à celle-ci.

Ci-contre, deux Hoplites de 220 et 110 mm

 

L'abondance et la variété de formes et de tailles des Ammonites en font de bons marqueurs stratigraphiques. A l'Albien, ce sont les genres Douvilleiceras, Hoplites et Mortoniceras qui permirent de délimiter les niveaux inférieur, moyen et supérieur de cet étage.